Analyses et réflexions personnelles

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Archive for octobre 2007

La philanthropie bouleverse l’équilibre économique mondial

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A mesure que l’économie se mondialise et se "financiarise", l’enjeu éthique grandit et mobilise tous les acteurs : individus, entreprises et Etats. Dans sa treizième édition parue jeudi 31 mai, le Rapport moral sur l’argent dans le monde édité par l’Association d’économie financière, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC), dresse un état des lieux sans complaisance de l’économie mondiale, à travers les contributions d’intellectuels et de décideurs économiques et politiques.

"Il est difficile de dire si la finance devient plus morale, commente Antoine Mérieux, coordinateur du rapport. Notre objectif est de rendre compte des bonnes pratiques qui émergent et parviennent à concilier les critères de bonne gestion et de rentabilité avec des principes tels que l’équité et la solidarité, tout en restant vigilant sur les problèmes qui perdurent, en matière de gouvernance, de scandales financiers ou de blanchiment d’argent."

Parmi les grands thèmes de cette édition 2007 (les enjeux de l’économie sociale, le contrôle des sociétés cotées, la lutte contre le blanchiment etc.), le Rapport moral s’intéresse à un phénomène fort l’an dernier : la montée en puissance des grandes fondations américaines dans le domaine de l’aide au développement, devenus des acteurs aussi puissants que certains Etats. L’émergence de ces fondations particulièrement visibles dans les secteurs de la santé, de l’agriculture ou de l’environnement, remet en cause les grands équilibres mondiaux. Elle oblige à une réflexion nouvelle sur la cohérence des aides et leur coordination au plan international.

Dans une contribution sur "les espaces de rencontres entre ces fondations et l’aide publique au développement", Xavier Musca, directeur général du Trésor et de la politique économique, montre que ces fondations américaines n’interviennent plus seulement aux Etats-Unis mais sur la scène internationale, avec des objectifs "d’intérêt général mondial" d’alphabétisation ou de lutte contre le sida.

LA TENDANCE VA S’ACCENTUER

Les montants dont disposent ces fondations, visibles depuis les années 1990 mais dont l’origine remonte au début du XXe siècle – les premières furent créées par des grands industriels ayant fait fortune et souhaitant réinvestir leurs profits dans des actions caritatives, dans la plus pure tradition américaine (Rockfeller, Carnegie, Ford) – sont colossaux.

En 2004, les financements versés par ces dernières ont atteint 32,4 milliards de dollars, selon des chiffres de l’Agence française de développement. La part des financements internationaux ne cesse d’augmenter et pourrait dépasser les 4 milliards de dollars (2,9 milliards d’euros) en 2006.
Des montants qui, relève M. Musca, "se comparent sans pâlir aux crédits budgétaires de l’aide publique au développement de la France (3,1 milliards d’euros)".

La tendance va s’accentuer. En 2006, le milliardaire américain Warren Buffet a fait les gros titres de la presse internationale, en annonçant qu’il allouait 37 milliards de dollars de sa fortune à la fondation de l’industriel Bill Gates…
Une surenchère par rapport aux 31 milliards de dollars qu’avait lui-même versé le fondateur de Microsoft à sa fondation.
Le record de don était auparavant détenu par John Rockfeller.

L’urgence, pour le directeur du Trésor, est de réfléchir à cette "nouvelle architecture internationale de l’aide aux pays en développement", afin que la charité privée complète l’action publique (de la Banque mondiale, de l’ONU etc.) sans la concurrencer. Il s’agit de mesurer "le potentiel de nouveaux partenariats qui se présentent pour le développement des pays pauvres", écrit M. Musca. Il s’agit en fait d’éviter la création d’un marché de l’aide sélectionnant ses objectifs.

L’Europe n’échappe pas au phénomène. Mais à la différence Etats-Unis, l’aide privée au développement n’est pas le fait d’individus mais d’entreprises, dans le cadre d’actions de mécénat.
La France occupe une place à part dans ce paysage en plein bouleversement.
En raison de la place prise par la puissance publique, l’aide privée y reste contenue en dépit d’un cadre fiscal favorable récent pour les fondations. Le rapport moral fait cependant état de plusieurs initiatives jugées intéressantes, dont celles des Caisses d’épargne, du Crédit agricole et de Danone.

Written by davidlfrance

1 octobre 2007 at 17 h 30 min

Publié dans Général

Citoyens d’honneur (3)

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Voici un nouveau article de la série « Citoyens d’honneur » qui met en lumière certaines personnalités digne d’intérêt de notre époque .
Aujourd’hui, Jean Moulin, Lucie Aubrac et Charles de Gaulle .

Jean Moulin

Il est né à Béziers le 20 juin 1899, de Blanche et d’Antoine-Émile Moulin au no 6 de la rue d’Alsace, en face du Champ-de-Mars. Son père, professeur d’histoire-géographie, conseiller général radical-socialiste, humaniste aura une très grande influence sur lui.
Bachelier en 1917, il s’inscrit à la faculté de droit de Montpellier et entre parallèlement en franc-maçonnerie par l’intermédiaire de son père et, comme attaché au cabinet du préfet de l’Hérault, sous la présidence de Raymond Poincaré.
Mobilisé le 17 avril 1918, il est affecté au régiment de 2e génie basé à Montpellier.
Après une formation accélérée, il arrive dans les Vosges à Charmes le 25 septembre et s’apprête à monter en ligne quand l’armistice est proclamé.
Il reprend ses fonctions le 4 novembre .
La qualité de son travail le fait nommer chef-adjoint de cabinet fin 1920. Il obtient sa licence de droit en 1921.
Parallèlement, il devient vice-président de l’Union générale des étudiants de Montpellier et membre des Jeunesses laïques et républicaines.
De 1925 à 1936, il est sous préfet de Albertville, Chateaulin, Thonon les Bains puis de Montargis .
En 1938, il devient préfet de Charente puis d’Eure et Loire en 1939 .
Il est arrêté en juin 1940 sous le Régime de Vichy par les Allemands parce qu’il refuse d’accuser une troupe de tirailleurs africains de l’Armée française d’avoir commis des atrocités envers des civils à La Taye, un hameau près de Saint-Georges-sur-Eure, en réalité victimes de bombardements Allemands. Maltraité et enfermé pour refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre.
Il évite la mort de peu et gardera à vie une cicatrice qu’il cachera sous une écharpe.
En raison de ses idées républicaines marquées à gauche comme radical-socialiste et de son appartenance à la franc-maçonnerie, il est révoqué par le Régime de Vichy du maréchal Philippe Pétain le 2 novembre 1940 et placé en disponibilité.
En septembre 1941, il rejoint Londres en passant par l’Espagne et le Portugal, par ses propres moyens, sous le nom de Joseph Jean Mercier.
Avec des ordres de mission, des moyens financiers et de communication directe avec le général de Gaulle à Londres, il est parachuté dans les Alpilles dans la nuit du 1er janvier 1942 à 15 km de Saint-Andiol qu’il rejoint à pied.
Il prend le pseudonyme de Rexe puis de Max dans la Résistance.
Le 27 novembre 1942 est créé le Comité de coordination de Zone Sud à Collonges au Mont d’Or dans la but de coordonner les 3 mouvements principaux de résistance de la zone libre autour de Jean Moulin.
Il favorise avec les mouvements socialistes et communistes la création du grand maquis du Vercors .
Il est arrêté suite à une dénonciation le 21 juin 1943 à Caluire-et-Cuire (Rhône), dans la banlieue de Lyon dans la maison du docteur Dugoujon, où se tenait une réunion avec les principaux chefs de la Résistance.
Tout est sans doute de la faute de René Hardy .
Lorsqu’il vint à la réunion de Caluire, René Hardy, qui avait déjà été arrêté par la Gestapo, puis libéré, était suivi par la Gestapo. Certains estiment que René Hardy a trahi et qu’il s’agissait d’un agent des SS retourné suite à son interrogatoire ; d’autres pensent qu’il a été pisté et qu’il s’agissait d’une imprudence fatale.
Certains résistants comme Lucie Aubrac tentèrent de l’assassiner l’accusant de trahison.
Après avoir été identifié et interrogé par le chef de la Gestapo Klaus Barbie au Fort Montluc de Lyon, Jean Moulin est transféré à la Gestapo de Paris où il est torturé.
Il meurt le 8 juillet 1943 aux environs de Metz, dans le train Paris-Berlin qui le conduit en Allemagne pour être de nouveau interrogé.
Il a d’abord été inhumé le 11 février au cimetière parisien du Père-Lachaise, puis ses cendres ont été transférées au Panthéon, vingt ans plus tard pour commémorer le vingtième anniversaire de la Libération, le 19 décembre 1964 sous la présidence du général de Gaulle.
A cette occasion, le Chant des partisans qui est l’hymne de la Résistance française durant l’occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, a été rejoué .
Il a été le signe de reconnaissance de la résistance dans les maquis pendant la 2ème guerre mondiale .
Il était habituellement sifflé et sous cette forme, était reconnaissable sur la radio de la BBC malgré les brouillages d’ondes des allemands …
Le voici au bout de ce lien : Le Chant des partisans .
Jean Moulin a de nombreuses décorations :
– Chevalier de la Légion d’honneur
– Compagnon de la Libération
– Médaille militaire
– Croix de guerre 1939-1945
– Chevalier de l’Ordre de la Couronne d’Italie (1926)
– Ordre de Jade (Chine, 1938)

Lucie Aubrac

Lucie Aubrac née le 29 juin 1912 fut une résistante française à l’occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale.
Fille de viticulteurs bourguignons, Lucie Bernard réussit de brillantes études et passe avec succès le concours de l’École normale primaire pour entrer dans l’enseignement en lycée .
C’est à cette période de sa vie qu’elle noue des contacts avec des militants communistes.
Séduite par leurs idées, elle refuse néanmoins de s’engager plus avant et de se laisser embrigader, marquant déjà par là son esprit d’indépendance .
Elle poursuit des études toujours brillantes d’histoire et géographie à la Sorbonne.
Agrégée d’histoire, elle est nommée professeur à Strasbourg.
C’est là qu’elle rencontre Raymond Samuel, un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées, qu’elle épouse en 1939.
En août 1940, elle organise l’évasion de son mari, prisonnier de guerre à Sarrebourg.
Le couple se réfugie à Lyon.
Raymond et elle consacrent alors tout leur temps libre aux activités de « La dernière Colonne » qui est une organisation anti-nazie et anti-vichyste .: diffusion de tracts, recrutement, sabotages…
Sous le pseudonyme de Aubrac, nom emprunté à un personnage de roman policier (« commissaire Aubrac »), Lucie et Raymond contribuent à faire de « Libération » le mouvement de résistance le plus important en zone sud après le mouvement « Combat » fondé par Henri Frenay.
Le 21 juin 1943, Raymond Aubrac est arrêté par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin notamment.
Raymond Aubrac est emprisonné à la prison de Montluc de Lyon.
Refusant de laisser son mari aux mains des bourreaux nazis, Lucie Aubrac monte une opération armée pour le libérer.
En septembre, elle alla voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le pria de la laisser voir son prétendu fiancé dont elle était enceinte et d’autoriser leur mariage en prison.
Lors de cette visite, elle lui fit parvenir les plans de l’évasion.
C’est pendant un transfert, le 21 octobre 1943, que Lucie et ses compagnons attaquèrent, boulevard des Hirondelles, le camion allemand dans lequel se trouvaient quatorze résistants dont son mari.
Quatre allemands furent tués pendant l’attaque et les résistants parvinrent à s’évader .
Après cette évasion, Lucie enceinte, Raymond et leur fils Jean-Pierre entrent dans la clandestinité.
Ils parviendront à rejoindre Londres en février 1944.
Une fois la guerre achevée, refusant d’utiliser sa notoriété et son statut d’héroïne de la Résistance pour faire carrière en politique, elle continua à enseigner et à militer au Maroc puis au cours de la Guerre d’Algérie, toujours en faveur des droits de l’homme. Elle participa aux instances dirigeantes du Mouvement de la paix.
Son militantisme pour la paix et pour la liberté l’amena aussi à donner, souvent avec son mari, de nombreuses conférences ainsi que des rencontres dans les collèges et lycées où elle témoigna de son engagement dans la Résistance.
Son engagement est aussi social, lorsqu’elle signe, en mars 2004, avec plusieurs figures de la Résistance dont Maurice Kriegel-Valrimont et Germaine Tillion, un appel aux jeunes générations à réagir devant la remise en cause du « socle des conquêtes sociales de la Libération » ; ou encore lorsqu’elle signe, pendant le mouvement anti-CPE, un « appel des résistants » appelant les Français à mettre un terme à la « casse du pouvoir actuel ».
Elle meurt le 14 mars 2007 à l’Hôpital suisse de Paris à Issy-les-Moulineaux (où elle était hospitalisée depuis deux mois et demi) à l’âge de 94 ans.
L’hommage de la classe politique d’époque est unanime .
Dans l’un de ses derniers engagements, début 2007, Lucie Aubrac, appelait à « résister à l’ordre établi », notamment au libéralisme et à une classe politique ayant « le plus grand intérêt à ce que rien ne change ».
Dans la droite ligne de l’appel qu’elle avait signé en 2004 avec plusieurs figures de la Résistance pour que les jeunes générations réagissent face à la destruction du « socle des conquêtes sociales de la Libération », Mme Aubrac, âgée de 94 ans, a soutenu l’initiative baptisée « l’Autre campagne », lancée par des chercheurs et des acteurs du monde associatif de gauche dénonçant « la vacuité » des programmes politiques avant les élections présidentielle et législatives.
Un soutien matérialisé par une préface signée par le couple Aubrac dans l’ouvrage « L’Autre campagne, 80 propositions à débattre d’urgence », publié en janvier 2007 et regroupant notamment des textes de Susan George, d’Etienne Balibar ou d’associations comme Droit au Logement (DAL).
Dans ce texte intitulé « pour un autre programme », Lucie Aubrac, qui s’est aussi engagée aux côtés des sans-papiers, saluait « une audace réconfortante » et « une utopie réaliste » qui « exprime la possibilité de résister à l’ordre établi ».
Elle dénonçait « dans une société pourtant si riche (…) le repli sur soi, la peur et le mépris de l’autre, le déni de l’intérêt général au bénéfice de quelques particuliers, bref le recul de la démocratie. »
Le couple de résistants entrevoyait la nécessité « d’une autre forme de lutte, contre des adversaires et des obstacles qui ne sont plus, heureusement des forces armées ou des polices mais qui ne sont pas, pour autant, faciles à surmonter ».
Parmi les obstacles recensés : « l’implantation solide, dans notre pays, de forces politiques, sociales et financières qui ont le plus grand intérêt à ce que rien ne change » et « disposent d’un large éventail de moyens matériels et psychologiques ».
Mais aussi « l’emprise mondiale des forces financières, avec la constante accumulation d’énormes masses de capitaux…qui cherchent partout des placements rentables financièrement et/ou politiquement et ont « elles aussi, le plus grand intérêt à ce que rien ne change ».
« Résister, c’est créer », concluait le texte signé Lucie et Raymond Aubrac, créer notamment, selon eux, « les conditions d’un combat victorieux ».

Charles de Gaulle

Charles de Gaulle (né le 22 novembre 1890 à Lille, dans le Nord – mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, en Haute-Marne) était un général et un homme d’État français, qui fut, depuis son exil à Londres, le chef de la résistance à l’occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale (la France libre), puis le fondateur de la Ve République en 1958, dont il devint le premier président de 1959 à 1969.

Il fut l’unique Grand Maître de l’Ordre de la Libération.

Charles de Gaulle était le fils d’Henri, professeur de lettres et d’histoire, et de Jeanne Maillot.

Charles a trois frères, dont deux seront résistants, et une sœur, qui elle aussi entrera dans la Résistance  .

Lieutenant puis capitaine, sa compagnie est anéantie au cours d’un combat de la première guerre mondiale et les survivants sont encerclés et obligés de se rendre. 

Il tente de s’évader à cinq reprises, sans succès.

Il est libéré après l’armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens en décembre.

Entre deux guerre, il continue sa carrière dans l’armée .

Lorsque la 2ème guerre mondiale éclate, Charles de Gaulle est toujours colonel .

En janvier 1940, il envoie à quatre-vingts personnalités, dont Léon Blum un mémorandum fondé sur les opérations de Pologne.
Intitulé L’Avènement de la force mécanique, le texte insiste sur la nécessité d’allier le char et l’aviation.
Il y traduit  les retards mécaniques de l’armée française qu’il est l’un des rares à pressentir .

Au cours de l’invasion de la France par les allemands le 11 mai, il commande la 4e DCR, la plus puissante des grandes unités de l’armée française.

Il dirige avec cette unité une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon, et c’est l’une des seules qui parvint à repousser les troupes allemandes.

Le 6 juin 1940, le général de Gaulle est convoqué à Paris pour occuper un poste ministériel au gouvernement, celui de sous-secrétaire d’État à la Guerre et à la Défense nationale.

Charles de Gaulle sort à ce moment-là de la hiérarchie militaire.

Il a pour mission de coordonner l’action avec le Royaume-Uni pour la poursuite du combat.

Le 9 Juin 1940, il rencontre Churchill qu’il tente en vain de convaincre d’engager davantage de forces, y compris aériennes, dans la bataille.
De retour de mission, il apprend la démission du président du Conseil, Paul Reynaud, son remplacement par le maréchal Pétain et la demande d’armistice.
Le général de Gaulle est donc évincé de ce gouvernement.

Le 18 juin 1940, de Gaulle se prépare à parler au peuple français via Radio Londres de la BBC.

Ce jour-là, il appelle les Français à la résistance depuis sa retraite en Angleterre.

Depuis la France, l’Appel du 18 Juin peut être entendu à 19 heures.

De ce jour, ce texte demeure l’une des plus célèbres allocutions de l’Histoire de France.

Vous pouvez l’écouter au bout de ce lien .

De Londres, de Gaulle forme d’abord et dirige les Forces françaises libres.

À partir de 1942, De Gaulle devient l’incarnation de la France, en opposition au Maréchal Pétain.

Il n’aura de cesse que ne soient protégés les intérêts de la France, dans la guerre et après le conflit.

Malgré les relations de confiance scellées par traités entre Churchill et de Gaulle, les deux géants ont des relations parfois tendues, gênées par l’anglophobie que manifestait le Général dans les années 1920 et 1930 .

Pour la petite histoire, Churchill avait surnommé de Gaulle « Jeanne d’Arc ».

Après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, le général de Gaulle, le 26 août, descend triomphalement les Champs-Élysées.

Le peuple dans ses profondeurs manifeste un enthousiasme indescriptible.

Le 9 septembre, un gouvernement d’unanimité nationale est constitué, sous sa présidence.

De Gaulle initie l’attribution du droit de vote aux femmes de France à la Libération.

D’autres réformes sont entreprises à la Libération, des nationalisations à la mise en place d’un système de sécurité sociale moderne . Ces mesures de progrès sociales doivent beaucoup à la SFIO, le parti communiste et au Mouvement républicain populaire (MRP).

Le reste est essentiellement politique et d’un intérêt plus faible …

Sa personnalités a des côtés ambigüs :

D’une famille monarchiste et non républicain initialement, plutôt royaliste, il a peu de considération pour le parlementarisme et préfère les régimes forts .

Par exemple, en 1935, il n’exclue nullement l’utilisation de l’armée contre des grévistes …

En fin de carrière politique, il ne comprend pas 1968 :

Indifférent aux revendications étudiantes et à la « crise de civilisation » qu’elles révèlent, il ne voit là au mieux qu’un gigantesque chahut de jeunes qui ne veulent pas passer leurs examens, au pire une contestation de l’autorité de l’État à faire cesser sur-le-champ.

Dans les premiers jours de mai, ses seules consignes sont de réprimer brutalement les manifestations étudiantes, contre l’avis de plusieurs de ses ministres qui conseillent l’apaisement…

Written by davidlfrance

1 octobre 2007 at 15 h 30 min

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